Maison de qualité

Maison de qualité
On ne fait du bon qu'avec du très bon ( Prosper Montagné )

mercredi 30 novembre 2011

A découvrir par Alain Kritchmar, 5 Masterchefs ont fait le "boeuf"

Quand 5 anciens Masterchefs se rencontrent et s'associent pour faire un "boeuf" ça donne ça :
Olivier Lemesle, Christine Bouthors et Frédéric Pfeferberg en Ouverture, Léa Grivaut pour un Acte, Patrick Pouilliart et Frederic Pfeferberg pour le Final, au pupitre, Ludovic Mège. Le lieu, le Coffee Chic à Saint-Maur. Pas mal la partition pour des amateurs, certains plats étaient même plutôt bien tournés. En tout cas ils se sont bien amusés et nous aussi. Une certaine maestria s'est dégagé de leur partition, ils jouaient pour la première fois ensemble et si j'ai bien compris, il y aura d'autres représentations de prévues partout en France mais aussi en Europe. Les interprètes ont quitté la scène sous les applaudissements à la fin de la représentation, des bis pour certains, le rideau s'est baissé vers minuit trente et les acteurs sont tous rentrés à la maison (en principe... mais il est d'usage de ne pas se quitter et de faire la fête après une représentation réussie )

 La distribution 

Les pleurotes à la crème et jus d'orange et la crevette poêlée sur une réduction d'échalote à l'huile de Kalamansi par Olivier Lemesle

Le velouté de châtaignes torréfiées, écume et chips de Bresaola par Christine Bouthors


La soupe crémeuse d'asperges, émulsion de cabillaud, sashimi de cabillaud mariné à l'huile d'olive par Frédéric Pfeferberg 

Le canard poêlé, émulsion de dinde, espuma de pommes de terre et girolles sur des chips de pommes de terre, lit de roquette, vinaigrette balsamique par Léa Grivaut

Soufflé glacé au Limoncello du Pays de Menton et sa glace, zestes de citron de Menton confits, Macaron chocolat-violette et macaron citron par Frédéric Pfeferberg et Patrick Pouilliart


Sous nos applaudissements et nos remerciements

lundi 28 novembre 2011

A découvrir par Alain Kritchmar, Des classements idiots...billet d'humeur


Dans la catégorie des classements idiots, il y avait déjà celui du San Pellegrino World's 2011 des 50 meilleurs restaurants du monde qui mettait l'Astrance à la 13ième place, Pierre Gagnaire à la 16ième, Alain Passard, 19ième, Troisgros à la 44ième et Alain Ducasse, 45ième... Quand à leur top 10, j'en rigole encore.
Le Figaroscope s'y met aussi avec les 15 meilleurs bistrots de Paris ???? mise en avant bizarre....pour 3 ou 4 qui sont suggérés ok,  mais pour d'autres le choix est tout du moins curieux et pas très judicieux. Des oublis incroyables, où se trouvent La Régalade, Le Casse Noix, l'Auberge du 15 et d'autres qui mériteraient grandement d'être dans le peloton de tête des restaurants cités par le Figaro.
Je suis surpris que des journalistes qui s'insurgent contre les avis du San Pellegrino et qui crient au scandale, puissent également eux aussi tomber dans ce genre de mascarade. Et que l'on ne vienne pas me dire que ce sont les avis des consommateurs, j'ai pris le temps de consulter leurs remarques, il s'en faut de très loin pour faire l'unanimité sur ces restaurants figurant dans le top.
Les membres du  Club Prosper Montagné (ce sont eux nos "inspecteurs") n'étant pas là pour classer ou  critiquer celui-ci ou celui-là,  ne donnent  jamais d'avis négatifs ou un quelconque classement sur les établissements visités ( plusieurs fois par les membres et anonymement ), tout simplement et après concertation, si l'établissement ne rentre pas dans les critères du Club, nous n'en parlons pas, par contre nous plébiscitons ceux que nous aimons et qui méritent de figurer dans le guide.
Personne n'est propriétaire du goût des autres et le fait de décerner des "bons points"  est totalement suggestif et sans grand intérêt. Comme le disait si bien Jean Ozenne (le maître d'hôtel du  Grand Restaurant, le film de Jacques Besnard avec Louis de Funes) : Mon Dieu, Mon Dieu....

vendredi 25 novembre 2011

A découvrir par Alain Kritchmar, La Table du Jardin

Attention au parcours de Laurent Planquelle, ça décoiffe sec:
Son adresse,  La Table du Jardin à Saint-Maur-des-Fossés, son CV, 2 ans avec Joël Robuchon***, 10 ans chez Laurent** comme second et une année chez Jacques Chibois*(*) à la Bastide Saint Antoine à Grasse ( voir le ps ) , pas mal non ? qui a dit qu'il n'y avait pas de Big Chief à Saint-Maur ?
Belle adresse que cette Table du Jardin. Ouverte en 2005, elle a trouvé sa vitesse de croisière en proposant des plats goûteux et bien fait, c'est une cuisine pleine de soleil ( influence Chibois ) où le produit est bien travaillé et mis en avant.
Conclusion : de beaux produits, une justesse dans les cuissons, du goût et de la gentillesse, c'est ce que l'on retrouve chez Laurent et qui irait s'en plaindre ? Certainement pas les Saint-Mauriens qui fréquentent l'établissement depuis l'ouverture. Avec un  service présent et attentionné, une carte ardoise qui change chaque quinzaine, des dîners à thèmes jazzy ( j'adorrrre ) une fois par mois chaque vendredi soir et une addition toute en douceur ( j'adore aussi) , l'adresse a  tout pour séduire.
Comptez entre 40 et 50€  pour une entrée, un plat, un brie à l'huile de truffe blanche (qu'il retravaille et qu'il affine  lui même, il faut absolument le goûter ), un dessert et vous aurez passé un bon moment.
Aux beaux jours une petite terrasse-jardin vous permettra de profiter de la douceur des soirées Saint-Maurienne, laissez-vous emporter par le talent de Laurent Planquelle, et comme on dit dans les "grandes maisons " : Bonne dégustation
ps: vous l'aurez remarqué, j'ai mis une étoile entre parenthèse à Jacques Chibois, en effet le Guide Rouge lui a retiré un macaron pour l'édition 2011, sanction tout à fait injustifiée, La Bastide Saint-Antoine à Grasse reste une belle adresse, Jacques Chibois reste un grand chef, le Club Prosper Montagné l'aime et lui conserve toute sa confiance,  nous et beaucoup d'autres souhaitons que le Michelin revienne sur sa sanction pour son édition 2012, n'hésitez pas à écrire au Guide pour faire part de votre indignation !! non mais!!!


 Foie Gras poêlé aux appétits sur Figues sauce au Verjus

Crabe Cake, coulis de Piquillos à l'huile d'olive et basilic

Filet de Rascasse doré à la plancha, Duo de purée de Patate douce et Céleri, coulis d'étrilles

(à ne pas manquer...)

Ananas rôti au Miel et Rhum, glace Coco







La Table du Jardin
69 bis av. de la République, 94100 Saint-Maur-des-Fossés
01 48 89 76 47
www.latabledujardin.fr

mardi 22 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, les MOF au Cercle de l'Union Interalliée

Le Concours du Meilleur Ouvrier de France ( MOF ) , vous connaissez ? Certainement l'un des concours le plus difficile à réussir. Créé en 1924 à l'initiative de Lucien Klotz, journaliste et critique d'Art, il consacre l'excellence dans plusieurs catégories de métiers. Le concours donne droit à un diplôme de niveau III ( BTS) et il est reconnu par le Ministère du Travail. Le Président de la République est de la confrérie par son titre MOF honoris causa. La remise des médailles est effectuée à la Sorbonne à Paris lors d'une grande réunion.
C'est une récompense unique au monde. Dans ces épreuves spécifiques de l'approche de la perfection, les candidats doivent faire preuve d'organisation, du geste, de rapidité et du respect des règles du métier pour lequel ils concourent. Ils conservent ce titre à vie et sont reconnus non seulement des professionnels mais aussi du grand public.
La cuvée 2011 c'est 3200 candidats. Deux cent trente métiers représentés, 533 cuisiniers inscrits dont 37 sont arrivés en finale, 8 seulement sont devenus MOF. Au total sur l'ensemble de tous les métiers 233 participants ont obtenu ce diplôme qui consacre leur savoir faire et leur talent.
C'est déroulé hier soir au Cercle de l'Union Interalliée une cérémonie sous l' égide de Gérard Rapp, Président de la Société des Meilleurs Ouvriers de France, plus de 500 invités ont participé à cette fête, étaient présents de nombreux chefs étoilés, les sponsors du concours ainsi qu' une belle brochette du monde de la gastronomie.
Douze MOF sélectionnés représentant divers métiers seront aujourd'hui reçus par le Président Nicolas Sarkozy au Palais de l'Elysée.
Nous souhaitons bon vent à tous ces nouveaux artisans de l' excellence et nous leur rappelons la devise du Club Prosper Montagné : On ne fait du bon qu'avec du très bon !
ps: un coup de chapeau spécial aux 5 lauréats dans la catégorie "Fruits et Primeurs" qui comme vous le savez me tiens particulièrement à coeur...

Gérard Rapp à gauche en compagnie du Président André Fournet

samedi 19 novembre 2011

A découvrir par Alain Kritchmar, Les Magnolias au Perreux sur Marne

Avant d'ouvrir les Magnolias en 1999 au Perreux sur Marne, Jean Chauvel a pas mal bourlingué. Service militaire à Matignon sous Michel Rocard, La Tour d'Argent avec Manuel Martinez, il a travaillé avec Claude Deligne puis avec Philippe Legendre chez Taillevent, viendra ensuite la Pinède à St Trop où il rencontrera Nelly sa future épouse, les frères Conticini l'ont accueilli à la Table d'Anvers et enfin il deviendra sous-chef et responsable de 40 personnes avec l'ami Christian Constant au Crillon. Deux années sous les dorures du palace lui auront laissé le goût du dépassement, l'envie de séduire et d'éblouir le client et surtout quelques fidèles et sincères amitiés.
Le Perreux sur Marne ça se mérite. L'adresse est un peu perdue dans cette douillette banlieue nichée après le Bois de Vincennes, entre Nogent et Saint-Maur. Seule table de la région avec l'Auberge du Pont de Bry à se distinguer par un macaron au Michelin, ça valait tout de même le coup de s'y déplacer. Ce que j'ai fait et bien m'en a pris. A vrai dire je connaissais, j'y étais déjà allé au tout début et sincèrement à l'époque j'avais pas trop compris la cuisine de ce jeune chef, les appellations de la carte étaient compliquées, il fallait pratiquement demander une explication à chaque plat. Terminer les complications, c'est épuré ( pas mousseline) c'est compréhensible sans avoir besoin de traduction et par dessus le marché, c'est bon. La gentillesse de Nelly qui vous accueille, le savoir faire du sommelier, le professionnalisme du personnel fait de cette adresse une bonne raison d'aller goûter la cuisine de Jean Chauvel, de s'y attarder et pourquoi pas, d'y retourner.



 Amuse bouche autour de la carotte, Saint Jacques  et consommé de volaille


 Escargots du Jura façon Cromesqui, relevé de ''thé gingembre" à l'ail doux


Daurade Royale de nos Côtes poêlée à la citronnelle, chou rouge parfumé à la mélisse

 Ananas rôti au sucre d'or sur une tuile à briser, sorbet coco-poivre de Séchuan et guimauve

Mais aussi un magnifique foie gras de canard confit au piment doux d'Espelette, "butternut-châtaigne'' arrosé de miso, une canette de Challans rôtie tendrement au four avec coing caramélisé aux herbes folles, un pigeon d'Anjou braisé au vin doux naturel "panico-panais" adoucis au moromi et un magnifique lièvre à la royale et mousseline de panais pour terminer enfin sur une fine tarte aux noix du Morbihan combinée de café surmontée d'une crème glacée confiture de lait et d'un croquant au chocolat envouté d'une crème Samana myrtilles aux brisures de sablé breton. Menu 3 plats à 58€, menu découverte à 95€ en vous laissant guider par le chef.

Les Magnolias*
48 avenue de Bry, 94 Le Perreux sur Marne
tél:  01 48 72 47 43
fax: 01 48 72 22 28
fermé le samedi midi, dimanche et lundi









vendredi 11 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Marc Beyer, Domaine Léon Beyer à Eguisheim

Eguisheim, berceau du vignoble alsacien, fête cette année le 100e anniversaire du plus ancien et premier Syndicat Viticole d'Alsace créé puis présidé par l'aïeul de Marc Beyer, René Beyer, assisté par son cousin Léon X.Beyer le 24 novembre 1911.
Pour vous citer à quel point les anciens avaient le sens de la fête et étaient déjà de parfaits gastronomes, vous serez étonnés de lire ce que publiait, il y a quelques années déjà, la presse locale d'Alsace.

<< Les Gourmets du siècle dernier>>
 << Au mariage de René Beyer et de Berthe Bendelé, à Eguisheim le 2 septembre 1891, est servi le menu suivant >>
Potage de bisque d'Ecrevisse
Bouchée à la Reine
Filets de Soles Normandes
Selle de Chevreuil à la Monte-Carlo
Suprême de Volaille à la Périgueux
Aspic de Foie Gras
Sorbets au Champagne
Dindonneaux Truffés
Salade Frisée
Buisson d'Ecrevisse
Glaces panachées, Gâteaux variés, Pièce Montée, Dessert assorti

Quand aux vins, la liste n'est pas moins impressionnante :

Madère sec, Eguisheim 1865,
Riesling d'Eguisheim 1857,1887
Tokay d'Eguisheim 1878,1887
Saint Emilion 1884,
Pommard 1881
Grand Vin Mousseux, Carte Blanche, Carte Noire, propriété Beyer
Moët et Chandon
Café et Liqueurs


Étonnant de voir qu'à l'époque ils donnaient déjà tant de valeur à la garde des grands millésimes et au potentiel de garde des vins d'Alsace, étonnant aussi de voir le libellé et le contenu du menu à une époque où l' Allemagne occupait notre belle Alsace ! Étonnant aussi le pantagruélique menu, comment pouvaient-ils manger tout cela et combien de temps restaient-ils à table ? ça me fait un peu penser à ces repas que l'on servait au XVIIè siècle à la table des Rois de France et principalement à celle de Louis XIV avec ces fabuleux services à la française. J'arrive à présent un peu à comprendre pourquoi à l' époque on mourrait tant d' apoplexie.... En tout cas, magnifiques vins que ceux du Domaine Léon Beyer, j'ai pour ma part dégusté un Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Quintessence 1998 et un Pinot Gris Sélection de Grains Nobles Quintessence 1994 à se rouler par terre, je ne vous dis que ça mes amis !!! Marc Beyer avait prévu une collation dont un pâté en croûte de première,  nous avons tout de même moins mangé qu'au repas de son aïeul, heureusement pour nous.




Et un petit frichti pour bien goûter le vin avant de partir, préparé par notre ami Jacky Quesnot, Maître affineur fromager à Colmar


Domaine Léon Beyer
68420 Eguisheim
Tél: 03 89 21 62 30
fax: 03 89 23 93 63
contact@leonbeyer.fr
www.leonbeyer.fr

Au fait j'oubliais, l'Alsace c'est aussi ça : dégusté dans une Winstub, Schwendi  à Colmar :

Jarret de port pommes sautées

Baeckeoff de viande

Le tout arrosé d'une Fisher Tradition 50 cl et le tour est joué !
( il y a plusieurs orthographe pour le Baeckeoff, si vous connaissez la véritable, merci de me l'indiquer)



jeudi 10 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Olivier Nasti au Chambard

J'ai lu dernièrement un article d'un éminent collègue critique gastronomique sur sa déception après une visite chez Olivier Nasti. En toute sincérité je ne partage pas son avis. Je compare toujours les chefs à ces comédiens de théâtre qui chaque soir montent sur les planches et se remettent en question. J'ai été moi-même déçu de certaines prestations de comédiens de renom ou de certains grands chefs,  il est vrai que parfois il peut y avoir une méforme ; ce soir il a joué moins bien... Oui ce soir il a peut-être moins bien joué, il était peut-être fatigué, peut-être soucieux . Alors vous me direz, ils n'ont pas le droit, nous on paye, on veut que se soit parfait tout le temps! Sommes-nous toujours au top à 100% ? Pour ma part, loin s'en faut. Alors si un soir un repas a été un peu en dessous de ce que nous attendions, si un soir la déception était au rendez-vous, soyons indulgents, on reviendra essayer de nouveau dans quelques temps , et si là nous touchons le septième ciel, on aura vite fait d'oublier et l'on pourra se dire, bon sang que c'était bon, quel repas, quel chef.
Olvier Nasti, Le Chambard à Kaysersberg, c'est une affaire de famille.
 Le cuisinier, Olivier, le sommelier, Emmanuel, deux frères complices au Chambard et dans la vie. Patricia l'épouse d'Olivier, s'occupe de la Winstub, Corinne a épousé Emmanuel et centralise l'administratif.
Olivier a commencé à Belfort au Château Servi, puis chez jean Schillinger à Colmar, Olivier Roellinger à Cancale et enfin auprès de la famille Haerberlin à l'Auberge de l'Ill. Lauréat en 2007 du fameux Concours des Meilleurs Ouvriers de France, une distinction qui exprime la grande technicité, la maîtrise de l'ouvrage et la volonté d'aller toujours plus loin, c'est le caractère de cet homme. Un macaron au Guide Michelin viendra récompenser sa persévérance.
Alors comment était le repas? Rien à redire, bien sur toute la ligne, pas un défaut, pas une faute. Le presskopf de poisson sauce raifort à l'unisson, le filet de sandre en matelote de nouilles, cuisson parfaite du poisson, nouilles al dente et pour terminer le kougelhopf glacé, beau dessert de restaurant à l'exécution impeccable. En définitif pour notre ami un peu déçu du repas qu'il a fait au Chambard il y a quelques temps, je lui conseille d'y refaire un tour, d'essayer de nouveau et peut-être qu'il changera d'avis après cette nouvelle expérience.

 Le Presskopf de poisson sauce raifort

Le Filet de Sandre en matelote de nouilles

Le Kougelhopf glacé


Restaurant Le Chambard *  Olivier et Emmanuel Nasti
Hôtel ****
9-13 rue du Général De Gaulle - 68240 Kaysersberg
té: 03 89 47 10 17
info@lechambard.fr

mercredi 9 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Haeberlin, Klein , François Paul et les autres...

Quand 3 grands chefs se mettent aux fourneaux, ça donne quelque chose de magique voir d'exceptionnel. Voyez un peu 8 étoiles à eux trois : Jean-Georges Klein - L' Arnsbourg *** à Baerenthal- Marc Haeberlin - L' Auberge de L'Ill à Illhaeusern *** - François Paul ** Restaurant Le Cygne à Gundershoffen , c'est pas beau tout ça ?
Le cadre :   Le Château de la Confrérie Saint-Etienne d' Alsace. Cent quatre vingt invités, dont Emile Jung ex Crocodile à Strasbourg Président Alsace du Club Prosper Montagné, Jean-Pierre Haeberlin tonton de Marc et peintre de talent à ses heures, Raymonde Jeunet (maman de Jean-Paul à Arbois**, à l'origine de l'établissement) un grand pâtissier Antoine Hepp, MOF, pâtisserie Kubler à Strasbourg pour les desserts, un grand affineur de Colmar Jacky Quesnot pour les fromages et Marc Beyer, propriétaire du domaine Léon Beyer, fournisseur pour la soirée des vins avec Le Domaine Dopff et Grand Marnier, la messe est dite !
David Kissling, Président des Montagné Suisse ainsi que de grands noms de la gastronomie Alsacienne et de la vigne étaient également présents, sans oublier les honorables membres de la Confrérie de Saint-Etienne d'Alsace qui portent haut et fort les couleurs des vins d' Alsace, ce sont eux qui nous ont reçu au château.
Dîner comme je le disais d'exception à évènement exceptionnel, ce sont les chefs en compagnie de leurs chefs en second et de leurs commis qui nous ont apporté les plats en salle (grosse bousculade pour prendre les photos).
Des dîners comme ceux-là ça reste dans les mémoires, c'est grandiose, on en veut, on en redemande, on en fera d'autres.
A suivre Olivier Nasti ( MOF) au Chambard à Kaysersberg et le domaine des vins Léon Beyer à Eguisheim, l'un des plus beaux villages de France.

 Jean-Georges Klein, François Paul, Antoine Hepp et Marc Haeberlin

Les mêmes en compagnie d'Emile Jung 



Amuse Bouche, oeuf en meurette

Saint-Jacques et foie gras, petite salade d'artichauts aux truffes ( Jean-Georges Klein)
(Pinot Gris Comtes d' Eguisheim 2008, Léon Beyer)

Velouté de homard "Lady Curson" ( Jean-Georges Klein)

Dos de bar sauvage, Méli Mélo de coquillages à l'écume d'huître ( François Paul)
(Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2008, Dopff au Moulin à Riquewihr)

Cappucino de pomme de terre et truffes noires ( François Paul)

Filet d'agneau "Allaiton d'Aveyron" en habit vert, risotto aux truffes blanches du Piémont ( Marc Haeberlin)
(Pinot Noir Comtes d'Eguisheim 2003, Léon Beyer à Eguisheim)

Croustillant d'Ananas Victoria accompagné de sa trilogie de sorbet: mangue, fraise et ananas agrémenté d'une crème anglaise parfumée à la Vanille Bourbon
( Crémant Dopff Wild Brut, Dopff au Moulin de Riquewirh)

Fin des hostilités, à demain pour la suite.







dimanche 6 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Joël Robuchon au Métropole


Le Métropole à Monte-Carlo, ça fait rêver non ? Monte-Carlo, on imagine déjà la Riviéra, les belles dames, les luxueuses limousines, le casino et les messieurs en smoking. On imagine la Belle Époque où la gentry venait se reposer des affres de la vie trépidante de Paris ou de Londres ( ou d'ailleurs si ça vous fait plaisir). Tenez, rien que le nom : La Société des Bains de Mer qui gère entre autre le casino, ce nom a un côté un peu suranné n'est-il pas? les bains de mer, ça fait maillot de bain à rayures façon pyjama pour les messieurs, grand chapeau et ombrelle pour les dames.
Et les Années Folles ? le charleston, les garçonnes et les nuits endiablées, perles, champagne et caviar ça devait être aussi pas mal....bon allez stop la machine à remonter le temps, Monsieur Wells aux oubliettes et retour au temps présent.
Aujourd'hui Monte-Carlo c'est toujours les belles bagnoles, les belles nanas, la jet set et les sportifs qui essaient de payer moins d'impôts, c'est VIP, c'est luxe, c'est pas donné à tout le monde et ça fait toujours rêver.
Nous sommes donc aller rêver à Monte-Carlo en compagnie de Joël Robuchon et de son chef Christophe Cussac. Ils nous avaient préparé un dîner aux accents méditerranéens, je vous en donne la teneur, le privilège et le menu par dessus le marché (c'est gratuit).

Le Citron de Menton à la vanille et sa pulpe anisée
L'Aubergine en caviar avec de jeunes légumes croquants
La Crevette dans une boulette au bouillon de kombu
La Fraîcheur granitée de pommes rouges au Calvados (ça c'est pas méditerranéen le Calvados, mais faut pas être chauvin) 
La Baudroie relevée d'une bourride à l'onctueux de soubressade, 
Le Veau, la joue en pastilla de fruits secs avec une purée de pomme de terre ( la Robuchon, vous connaissez ?.....) 
Les Vendanges en compotée de raisins, muscat et sorbet aux pêches de vignes
Le Chocolat Tendance crème onctueuse au chocolat Guanaja, glace ivoire au biscuit Oréo
Grand Marnier, Cuvée Louis Alexandre 
et pour finir le Fin Moka escorté de "macarons monégasque" 

Et pour ceux qui auraient eu encore une petite faim, cassoulet, choucroute et tête de veau pour le souper ou le p'tit dèj. (je rigole bien entendu).
Je ne vais pas commencer à dire merveilleux, sublime, mon dieu, ciel mon mari, c'est pas possible ils sont plusieurs et tout et tout ( rien à voir avec mon copain Touitou ),  c'est Robuchon et Cussac, deux grands de la gastronomie Française, tout a été dit sur eux alors motus, encore merci messieurs, sous nos applaudissements et à la prochaine fois si vous le voulez bien !


La Crevette, une boulette au bouillon de kombu

La Baudroie, relevée d'une bourride à l'onctueux de soubressade  
( la soubressade, c'est un morceau de porc cru et séché pour ceux qui ne savent pas)
(excusez l'assiette, le Maître d'hôtel tremblait un peu)

Le Veau, la joue en pastilla de fruits secs avec une purée de pomme de terre

Les Vendanges en compotée de raisins, muscat et sorbet aux pêches de vignes

le Chocolat Tendance, crème onctueuse au chocolat Guanaja, glace ivoire au biscuit Oréo

 Le Macaron Monégasque


Hôtel Métropole Monte-Carlo - Restaurant Joël Robuchon Monte-Carlo
4 avenue de la Madone, MC 98007 Monaco
Tél : (+377) 93 15 15 15 
metropole@metropole.com




jeudi 3 novembre 2011

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Fukushima

Il n'est pas question de tomber dans le pathos ni d'aborder le sujet du style "French Doctor" avec le sac de riz sur l'épaule, mais ce que font ces Français expatriés au Japon, c'est rudement chouette.
Comme déjà expliqué dans les deux précédents articles, ils se bougent les copains. D'abord ils ne se sont pas tirés vitesse grand V au moment de la catastrophe, ils sont restés : même pas peur comme disent les mômes !!! Pas peur des tremblements à répétition, pas peur de la centrale qui rejette son poison et de cette  radioactivité que l'on ne voit pas et qui vous ronge petit à petit...pas suicidaires les gars bien entendu, mais solidaires, et ça chapeau, c'est rudement bien.
Pour la plupart ils sont installés depuis pas mal d'années sur place et cela aurait été pour eux totalement impensable de ficher le camp.
Alors ils sont restés, ils se sont organisés en association caritative (La Caravane Bon Appétit) et ils apportent comme ils le peuvent un soutien logistique et financier dans la mesure de leurs moyens.
Nous avions récolté des fonds lors d'une soirée à l'Hôtel Lutetia en faveur des sinistrés. Ces fonds devant permettre d'organiser plusieurs repas pour ceux qui ont tout perdu et nous étions sur place pour participer au premier de l'un de ces repas financé par nos dons.
C'est le chef André Pachon, depuis 42 ans à Tokyo, originaire de Carcassonne qui a monté l'opération. Un cassoulet monumental pour 300 personnes avec fondants au chocolat fabriqués pour la circonstance par Pierre Hermé. Un petit Côte du Rousillon pour faire descendre le tout, un peu de fromage en sus, et c'était le repas à la Française.
Sur place après 4 heures de route, montage des tentes, des tables, mise en place des chaises et du matériel de cuisine, André Pachon, ses 4 chefs et les bénévoles commencent  leur travail.
Malgré la pluie et la fraîcheur de la nuit, ambiance festive au rendez-vous, les convives sont là et j'avoue l'émotion qui me saisie de voir entre autre les enfants et les personnes âgées s'asseoir et attendre le service. Bon j'ai dis pas de pathos, alors on a tous passé un bon moment et quand les gens sont rentrés dans leurs baraquements nous avons dîné à notre tour, picolé à gogo ce Côte du Roussillon qui passait tout seul (pas le chauffeur du car bien entendu) et sur la route du retour notre ami Pierre nous a fait un super Karaoke (tout Claude François y est passé) Alexandrie, Alexandra.....Le téléphone pleure....et nous aussi en nous séparant à Tokyo, à l'année prochaine les potes, on vous laisse pas tomber, on sera encore là.
( il faudra plus de trente ans pour que la région avoisinante redevienne viable, et plusieurs siècles pour éradiquer totalement la radioactivité de Fukushima ) Réfléchissez bonnes gens.

 La Caravane des chefs




 Préparatifs, chargement du car


 André Pachon entouré de ses chefs avec André Fournet et Patrick Fleury

En approche de Fukushima, il pleut....

Les préfabriqués


Les chefs au travail

Préparation du Cassoulet





Les premiers arrivants





Voilà, ce n'est pas du voyeurisme, je tenais à vous montrer cette solidarité. Moi elle m'a beaucoup touché, sur place pour eux c'est pas facile à vivre, mais ils sont tous là avec l'espoir que l'on ne les laissera pas tomber, nous on va continuer et si vous voulez aussi les aider vous pouvez contacter le Club Prosper Montagné à Paris, vos dons seront les bienvenus, merci d'avance à tous ceux qui répondront présents.
Alain Kritchmar


Thierry Voisin, chef de l' Impérial Hôtel Tokyo participe également à La Caravane

Club Prosper Montagné
45 rue Saint-Roch
75001 Paris
tél : 09 60 47 07 38
info@club-prosper-montagne.com 
http://clubgastronomiqueprospermontagne.blogspot.com

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