Maison de qualité

Maison de qualité
On ne fait du bon qu'avec du très bon ( Prosper Montagné )

mardi 26 février 2013

Prosper à découvrir par Jean-François Mesplède, Anne Majourel


A quoi tient un destin ? Pour Anne et Jean-Luc Majourel, à une simple lettre indiquant une mutation professionnelle. Elle est professeur de gymnastique et lui journaliste. Lorsqu'elle apprend sa mutation à Dunkerque, ils refusent de quitter leur Sud natal et font le choix d'une autre vie !
Hasard : au printemps 1984 lors d'une balade, ils découvrent un restaurant dans un beau mas des Cévennes. Ils s'en portent acquéreurs et un tirage au sort détermine qui fera quoi. Lui la salle et la cave, elle la cuisine en s'inspirant de l'exemple de ses mère et grand-mère parfaits cordons-bleus. << La cuisine des femmes est plus sincère, moins calculée. Plus instinctive et plus spontanée que celles des hommes>> dit-elle. Avant d'ajouter que <<le regard de mon mari Jean-Luc sur la jeune fille écorchée que j'étais et dont il fait éclore le talent et épaulé le combat>> a été précieux pour cette fille de vigneron << cuisinier amateur, rigoureux et intrépide>>.
Avide d'apprendre et de progresser, elle s'offre quelques stages chez, entre autre, Patrick Pagès à Chantoiseau, André Daguin à Auch, Claude Giraud à Narbonne, Jacques Chibois à Grasse et Alain Desvilles à Lyon. Jouant la carte du terroir et privilégiant les légumes bio qui poussent dans le jardin familial, elle personnalise sa cuisine. << Là où certains spoument (sic) ou gélifient à tour de menu, quelques courgettes, oignons, poivrons sautés à l'huile d'olive accompagnés de pistou suffisent à se mettre en bouche. Elle est simplement vivante, vibrante de sincérité. Et c'est bien la grâce de ces maisons, cette formidable capacité de transmuter en beau ce qui, d'ordinaire, semblerait si banal>> lit-on dans le Carnet de route Omnivore, Le Guide Michelin ne s'y trompe pas en lui accordant une étoile, en mars 2005.
En août 2009, faute d'obtenir l'autorisation de construire quelques chambres supplémentaires, elle annonce son intention de tourner la page. Le Ranquet est vendu à Gwen Chazal et Christian Gayet qui laissent les fourneaux à Olivier Gulizzi qui <<secondait>> Anne depuis plusieurs années.
De son parcours, la cuisinière retiendra, entre autres évènements, une double rencontre avec Alain Ducasse venu un jour déguster sa cuisine. << Son attention, ses encouragements, son soutien à la cuisine des femmes, sa personnalité et son talent sont pour moi un exemple et m'ont permis de trouver du courage dans les moments de doute.>>
Crédit Photos Jean-François Mesplède, Le Ranquet


Anne Majourel



Noix de Saint-Jacques rôties, crème de courge Doubeurre, châtaignes des Cévennes et Cappuccino de cèpes


Le croustillant de langoustine en Kadaïf, brandade légère, artichauts à la barigoule, tomates confites, vinaigrette à l'huile vierge de pistache


Médaillon de lotte panée aux noisettes, coques de l'Océan et jeunes poireaux fondants, jus de crustacés à l'huile de noisette

Le filet de canette des Landes en cuisson douce, méli-mélo de fruits et légumes d' automne, jus de volaille au Genièvre

L'entremet à la pomme, génoise et mousse à la cannelle caramélisée, biscuit Joconde aux éclats d'amande


Le Ranquet ****
Chef Paul Gay-Para
Route Saint Hyppolite du Fort, 30140 Tornac ( Anduze, Gard)
Tél : 04 66 77 51 63





3 commentaires:

  1. Heureusement la relève est assurée, bell endroit
    Fabienne

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  2. Un très bon repas il y a quelques mois à Tornac bravo au chef Camille

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  3. Grande Grande cuisinière Anne Majourel !
    Béa

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