Maison de qualité

Maison de qualité
On ne fait du bon qu'avec du très bon ( Prosper Montagné )

lundi 5 novembre 2012

Prosper à découvrir par Alain Kritchmar, Grégory Cuilleron sur La Croisière

Autodidacte ! Pour ce jeune cuisinier propulsé vers la gloire à travers ses prestations télévisées dans <<Un dîner presque parfait>> dont il est en 2009 vainqueur du combat des régions et <<Top Chef>>, le vocable est judicieux. Il débutera comme attaché de presse auprès d'un chef qui lui mettra le pieds à l'étrier. Grégory est un garçon souriant et attentif aux autres, il attire tout de suite la sympathie.
Handicapé d'un bras à la naissance, il soutient l'insertion professionnelle des personnes handicapées, devenant "ambassadeur" de l' AGEFIPH.  
<<Je ne me suis jamais senti handicapé. je suis né comme ça et je n'ai rien à prouver à qui que ce soit. Je n'ai aucun sentiment de revanche, j'ai reçu de nombreux témoignages après les émissions culinaires auxquelles j'ai participé. Mais je souhaite faire passer un message et convaincre les personnes en situation de handicap qu'elles ne doivent pas avoir peur de franchir les obstacles quels qu'ils soient>>.
Il apporte la preuve de ses dires en donnant des cours et des conseils culinaires en faisant des conférences et en écrivant des livres, il ouvre le 24 mai 2011 son premier restaurant, Épicerie & Compagnie.
<<Connaître les produits, maîtriser les techniques, être capable d'un minimum de créativité : voilà les qualités premières pour travailler dans le monde de la cuisine>>, dit Grégory, revendiquant une envie permanente de bien faire. Il s'est donné pour principe de réaliser une cuisine simple mais bonne et à fait de quelques mots sa ligne de conduite dans la vie : <<changer pour se renouveler, être en phase avec soi-même tout en restant dans l'action>>.


 Bisque de crevettes grises et pistache, Chantilly aux algues

 Canard de Challans épicé au miel d'agrumes, purée de patates douces et chips de virelottes

 Paris-Brest traditionnel

La roue tourne

L'histoire ne dit pas si Louis Durand a un jour rencontré Pierre Giffard et si au début du XXème siècle, le pâtissier de Maisons-Laffitte a échangé avec le journaliste parisien qui fut sa source d'inspiration. La course cycliste que le directeur du Petit Journal (pas celui de C+) créa en 1891, fut appelé Paris-Brest-Paris: une aventure de 1200 km pour démontrer qu'il est finalement pratique de se déplacer à bicyclette. Les pratiquants adhérent à cette idée et le 6 septembre, alors que les étrangers et les femmes ne sont pas autorisés à participer....??, 206 concurrents prennent le départ. Leurs vélos ont été plombés avant la course pour éviter toute tricherie et imposer l'utilisation d'une seule et même machine pour chaque participant. Au bout du compte après 71 heures et 22 minutes d'efforts, Charles Terront s'imposera à la moyenne de 17,590 km à l'aller et 16,780 km pou le retour...!
On peut aisément imaginer que, sur le seuil de la pâtisserie familiale et en regardant évoluer les coureurs, Louis Durand a eu quelques idées. Le peloton passe par la Croix de Noailles, à deux pas du centre-ville... et de la boutique. Il cogite et, en hommage à une course désormais inscrite au calendrier tous les dix ans, il livre son idée : un simple gâteau dont la forme ronde est inspirée par celle de la roue des vélos. Simple? A l'évidence puisque la pâte à chou et crème mousseline pralinée avec des amandes effilées sont les composant de cette pâtisserie. 
Né en 1910, le Paris-Brest est désormais universel et si la course a disparue des calendriers après l'édition de 1951 remportée par Maurice Diot, le gâteau obtient toujours un gros succès national et international et à la Pâtisserie Durand de Maisons-Laffite, Stéphane Lévêque, l'arrière petit-fils du créateur du Paris-Brest, perpétue toujours la tradition.
Texte Jean-François Mesplède
Photos Alain Kritchmar

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives du blog